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Services à la famille : un enjeu majeur à Courbevoie
Le samedi 29 juin dernier,au Grand Café de Courbevoie, avait lieu la dernière édition avant les vacances du club Courbevoie 3.0, fondé par Arash Derambarsh.

Thème de la soirée : les services à la famille à Courbevoie.
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Le soleil est au rendez-vous pour ce dernier numéro de la saison. Arash Derambarsh ouvre les débats avant de présenter les différents intervenants : « C’est la 7e rencontre du club, on s’est réunis un peu partout dans Courbevoie, nous voulons créer du lien avec les citoyens ». Et de revenir sur le concept du club : « Pourquoi 3.0 ? Le 2.0, c’est de l’interactivité, de l’échange ; le 3.0, c’est de la rencontre améliorée. Redonner de la simplicité dans les relations humaines car on a l’impression qu’il y a des malentendus entre les générations, moins de solidarité et de fraternité. Créer de l’interactivité sur des thématiques précises pour favoriser l’entraide. » 
Et concernant plus précisément le thème du jour : « Le service à la famille, cela concerne Courbevoie, mais pas seulement. On peut créer des liens un peu partout grâce au numérique».

Olivier Coredo  rappelle que Courbevoie connaît les mêmes problèmes que toutes les autres villes de France : « Avec 1 500 naissances par ans, nous avons des problèmes de crèches et de logements. Des crèches privées qui font du service public sans l’être réellement, avec des rotations d’effectifs. Le défi sera de fidéliser ces crèches ». Avant de poursuivre sur le logement : « Courbevoie est une ville de 4 km2, donc une petite surface, et c’est un véritable problème pour construire. Le parc social de la ville, c’est un peu moins des 20 % fixés pour la loi. Et dans dix ans, il faudra être à 25 % ! Comment construire du foncier ? Tel va être le défi pour la ville prochainement. » Il conclut sur les problèmes de stationnement : « C’est un véritable problème. Il n’y a pas de stationnement résidentiel à Bécon (quartier de Courbevoie), ni de parkings souterrains. À côté, sur Asnières, on ne paie pas le parking alors qu’ici on paie ! Il faut réfléchir à ces questions. »
On ne peut pas parler de social quand il y a de l’injustice

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Olivier Coredo se penche vers l’avocat Maître Yassine Bouzrou et lui demande quels sont les modalités d’attributions pour bénéficier d’un logement social ?
L’avocat rappelle que ce sont les conditions de revenus qui conditionnent l’attribution. Et de mettre en relief certains problèmes d’abus, notamment avec la porte-parole du mouvement contre le mariage pour tous (Frigide Barjot).
Ce sont donc les revenus, et certaines conditions comme le handicap, qui favorisent l’accès.
« Les règles sont tellement souples qu’il y a beaucoup d’abus, de dessous de table et de scandales, notamment dans les Hauts-de-Seine », précise Maître Bouzrou. Et de mettre en évidence certaines failles du système : « On s’aperçoit que certaines personnes prioritaires sont toujours en attente alors que d’autres sont favorisées. Sur Paris, il y a eu beaucoup d’abus mais cela change. On ne peut pas utiliser le mot “transparence” pour parler d’attribution. Le problème reste aussi, et surtout, foncier. »
Arash Derambarsh ajoute que ce manque de transparence favorise la frustration et l’injustice. « Certaines personnes se disent : on ne peut pas compter sur nos élus ! Frigide Barjot a obtenu un HLM alors que ses revenus sont élevés. On ne peut pas parler de social quand il y a de l’injustice. La fraternité veut qu’on passe par la justice, pour mettre tout le monde sur un pied d’égalité. »
C’est au tour d’Olivia Cattan d’intervenir et de présenter son association Paroles de Femmes. « Nous l’avons créée en 2006, car on s’est aperçu que les droits des femmes n’évoluaient pas assez vite. En matière d’hébergement, c’est difficile pour une maman seule d’obtenir quelque chose. Et elles ne sont prioritaires même avec un enfant handicapé », explique cette ancienne journaliste. « On s’occupe surtout de femmes en situation précaire (SDF, familles monoparentales). Ce que je demanderai au prochain maire, c’est qu‘il crée plus d’espaces afin d’héberger ces personnes. » Et de conclure : « On se bat pour défendre le droit des femmes, lutter contre les violences, les discriminations et la précarité. Nous sommes basées à Courbevoie et joignable à n’importe quel moment »
Quels sont les recours possibles pour informer la population en matière d’information locale ?, questionne Olivier Corredo. Yassine Bouzrou cite l’exemple de la Ville de Paris qui a mis en place un partenariat avec le barreau de Paris, avec des permanences dans chaque mairie d’arrondissement, ce qui permet aux habitants de pouvoir bénéficier d’un avocat gratuitement.
En tant qu’ancien habitant de la ville, cet avocat regrette qu’un partenariat de ce type n’existe pas à Courbevoie : « Il serait utile d’avoir un partenariat de ce type ici, avec les problématiques actuelles de plus en plus complexes. D’autant que les gens se laissent beaucoup faire. En France, on ne consulte pas beaucoup les avocats, il y en a plus en Italie ou en Allemagne ». Il défend donc l’idée d’un partenariat de ce type. « Grâce à ce projet, les gens pourraient beaucoup mieux se défendre. J’espère que si Arash Derambarsh est élu ici, il mettra en place un tel partenariat à Courbevoie. »
Olivier Coredo oriente le débat vers la petite enfance et se tourne vers Cécile Bianconi, responsable commerciale chez Kids up, qui revient sur le concept des crèches inter-entreprises. « On donne la possibilité aux entreprises de réserver des places pour leurs enfants car c’est la parcours du combattant, notamment en Ile-de-France. Votre employeur peut vous réserver une place près de votre domicile. Concilier vie professionnelle et vie privée devient de plus en plus compliqué, notamment quand on est jeune maman. L’entreprise a tout intérêt à s’investir dans ces crèches, c’est un gain de productivité et de coût ».
Elle ajoute que ces crèches fonctionnent comme celles du secteur public, sauf qu’elles ouvrent plus tôt et ferment plus tard. Elle en profite pour rappeler les conditions de création d’une crèche : « Investir dans une structure municipale, mais cela coute cher. L’entreprise réserve des places, c’est souple et elle s’engage sur quatre ans. Enfin on peut mettre les crèches municipales en DSP (délégation de service public) en se déchargeant de la gestion de celles-ci ».
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Un manque de personnel qualifié et d’écoles 
Cécile Bianconi rappelle le besoin urgent en matière de personnelqualifié : « On manque de personnels, d’écoles pour former ces gens, depuis l’arrivée de ce prestataire, cela explique ces « turn-over » dans les crèches publiques vers le privé ». Elle milite pour une véritable fidélisation du personnel des crèches afin d’éviter un maximum de turn-over pour le bien-être des enfants.
Olivier Coredo questionne Olivia Cattan : que faites-vous en matière de placement en crèches ? « On ne peut pas intervenir là-dessus, sauf quelques solutions via nos réseaux », explique Olivia Cattan. Avant de poursuivre : « On a déjà beaucoup de problèmes à régler. Et cela fait partie aussi de nos combats. Ce n’est pas normal que les femmes renoncent souvent à leur carrière pour leurs enfants à cause d’une histoire de crèches ! »
Cécile Bianconi tient à préciser un point concernant les enfants atteints de handicap : « Les parents sont souvent isolés face à ces problèmes, on les accueille chez Kids’up, mais ça n’est pas le cas dans toutes les structures ».
Olivia Cattan tient à préciser que les haltes-garderies refusent les enfants handicapés à Courbevoie. Elle raconte son expérience d’avoir essayé de placer des enfants handicapés dans des haltes-garderies, on lui a répondu que la place de ces enfants était dans des hôpitaux de jours. « Les établissements scolaires le font avec des auxiliaires de vie, ce qui est le cas pour mon fils. J’ai dû mettre ma carrière de journaliste de côté, et cela c’est à Courbevoie ! »
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« Les améliorations apportées au stationnement se limitent souvent à l’amélioration des recettes, pas de l’offre »
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Olivier Coredo aborde la question du stationnement et se tourne vers le dernier invité, Cyril Hersch afin qu’il parle de sa start-up, Apila.
Cyril Hersch en profite pour raconter une anecdote au sujet de cette application disponible sur smartphones, première solution multiplateforme et en temps réel de stationnement intelligent. « J’étais en train de changer de voie professionnelle et suis arrivé en retard au mariage de mon cousin, alors que j’étais porteur des alliances ! » 
Ce jeune entrepreneur en est donc venu à s’interroger à la question du stationnement et s’est aperçu que toutes les technologies développées portaient sur l’augmentation des recettes, et non sur le client. Il s’est donc intéressé à ce qui pouvait marcher dans ce domaine. Cyril Hersch est parti de deux constats : « Je me suis aperçu qu’une place de stationnement restait libre moins d’une minute et que 2 % des places de stationnement étaient libres à un instant T ».
Cette start-up parrainée par la Mairie de Paris est en phase béta. Une nouvelle version verra le jour pour Smartphones et GPS : elle permettra de localiser les places bientôt disponibles et orientera en temps réel les personnes cherchant à se garer. Cyril Hersch voit cela comme une véritable place de marché. Il veut jouer un véritable rôle d’intégrateur, son application permettra de concilier l’offre et la demande et d’être un véritable outil de mobilité. « Nous travaillons sur un algorithme qui permettra de savoir qu’une place va bientôt se libérer, avant même que cela soit fait, et sans intervention humaine », ajoute le chef d’entreprise. 60 000 personnes utilisent déjà cette application, concentrées en majorité en région parisienne.
« Manque de parkings résidentiels »
Quels sont les points à améliorer à Courbevoie en matière de stationnement ? questionne Olivier Coredo. « Les PV rapportent 300 000 euros à la ville chaque année », précise Olivier Coredo. Et de préciser : « La mairie peut-elle se permettre de perdre cette somme ? Nous pouvons investir cet argent autrement »
Pour ce journaliste, la ville manque de parkings résidentiels. Il voit l’application Apila d’un bon œil, mais de manière ponctuelle. « Les gens ont besoin de leur voiture. Il y a des friches vers la frontière de Bois-Colombes, il faudrait y réfléchir car on n’a pas beaucoup de solutions. »
Qu’en est-il alors d’un point de vue culturel dans la ville ? « Nous avons un bon espace culturel avec l’espace Carpeaux où la programmation est de qualité », renchérit Jeremy Brouillaud avant d’émettre un doute sur l’Espace loisirs qui va être construit juste en face : « Cela va créer un doublon et une concentration sur un même site alors que la place foncière manque ».
Arash Derambarsh prend la parole à son tour : « On a une problématique pour chacun d’entre nous, chacun souhaite un service en fonction de son vécu ». Il regrette que tout soit privatisé dans cette ville, notamment pour aller courir au stade ou jouer au football. « La plupart de mes amis vont au restaurant par manque de temps : pourquoi ne pas mettre en place un service de livraisons à domicile et un véritable service d’aides à la personne, comme le repassage pour les personnes âgées ? » questionne Arash Derambarsh avant de poursuivre. « Cette question, ça n’est pas une question de droite ou de gauche. Les services à la personne au 21e siècle doivent simplifier la vie des habitants. Cela doit être un atout pour permettre aux citoyens de se concentrer sur l’essentiel ». « Et cela peut être créateur d’emplois », ajoute la naturopathe Céline Touati dans la salle.
Olivier Coredo questionne une mère de famille sur ce qui manque dans la ville ? « Il manque tout, nous n’avons pas de places en crèche, pas de places pour les activités sportives », répond désabusée cette mère de famille.
« Comment voyez-vous la question de l’électro-mobilité ? », questionne un ancien habitant de la ville. Arash Derambarsh explique que c’est une solution d’avenir, écologique, mais regrette le manque de bornes. Il plaide pour son développement, mais cela ne doit pas être seulement impulsé par les villes mais aussi de manière nationale.
En ce qui concerne les parkings des entreprises du secteur de La Défense, pourquoi ne pas faire un partenariat pour avoir accès à ces parkings, notamment le soir ?, questionne Céline Touati
Arash Derambarsh laisse la parole à un ancien adjoint au maire de la ville (élu 19 ans), Jacques Fratellia. « Ca se fait dans certaines villes, les soirs et le week-end, mais pas ici ». Il souligne qu’à La Garenne-Colombes, ville moins riche que Courbevoie, « ils ont mis en place un double stationnement en surface ». Cet ancien élu regrette qu’il n’y ait pas de places réservées aux motos et deux roues et préconise « de doubler les places en surface sans dépenser un sou ».
Jacques Fratellia profite du moment pour mettre en évidence le prix de certains HLM, aussi chers que le privé. Il se prononce pour une vraie politique du logement prioritaire pour les habitants de la ville. « Il faut d’abord reloger nos habitants, car certains vivent dans 9 m2 ! » Puis il questionne la salle : « Combien y a-t-il d’enfants à garder à Courbevoie ? 900, donc il y a une forte demande ! »
Il a créé la Fondation Anne Marie Riviere, basée à Versailles, pour aider les personnes âgées avec des services d’aide à domicile et insiste sur la nécessité d’une vraie politique intergénérationnelle. Cécile Bianconi milite aussi en ce sens : « On fait cela dans nos crèches, avec des partenariats avec les maisons, car on a tout à apprendre de ces personnes », explique-t-elle.
Yassine Bouzrou tient à répondre à la mère de famille courbevoisienne qui se plaignait du manque d’activités à Courbevoie. « Il y en avait plus avec la PAJ (permanence accueil jeune), et tout le monde, pour une somme modique, pouvait faire des activités comme la moto ou le ski. Cela permettait à beaucoup de jeunes en difficultés d’avoir accès à des loisirs » Il regrette que cela n’existe plus et ajoute que ce manque d’activités pour les jeunes puisse favoriser certains actes de délinquance.
« Pourquoi privatiser des services comme les crèches ? », regrette une habitante. « Cela donne des avantages, c’est souple et cela coûte beaucoup moins d’argent », répond Cecile Bianconi. « Cela coûte 1 million d’euros », précise Jacques Fratellia, qui se prononce dans le sens d’une collaboration avec le privé.
Existe-t-il des recours concernant l’attribution d’un logement social ?, questionne Olivier Coredo. L’avocat Yassine Bouzrou précise qu’il n’y pas de recours, car cela concerne le domaine administratif même quand il y a des irrégularités comme le cas de Frigide Barjot. « Le problème, à mon sens, est de construire encore plus de logement social. »
Arash Derambarsh suggère des projets de formation continue pour les personnes âgées, notamment pour favoriser l’intergénérationnel.
Et pour les jeunes, de mettre en place une plateforme numérique de recherche d’emplois « C’est l’information qui doit venir vers nous, il faut arrêter avec ces forums de l’emploi qui ne servent à rien ! »
Il milite depuis longtemps pour le numérique, véritable vecteur d’emplois et d’informations.
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Arash Derambarsh conclut ce débat : « Le prochain aura lieu le samedi 28 septembre sur l’éducation. D’ici là, bonnes vacances ! ».
Vous pouvez retrouver toute ces informations via twitter (@Courbevoie30)

remerciements : Sofien Murat (rédaction) et Cyrus Atory (photos)