Paris, avec le chéquier de ses nouveaux propriétaires qataris et l’imprimatur du Brésilien Leonardo, nouveau directeur sportif, a frappé fort, dépensant plus de 80 millions d’euros dans l’achat de joueurs, dont 43 millions pour Javier Pastore, le très prometteur créateur argentin.
Il s’agit d’un record pour la L1, dont la première journée commence dès samedi.
« L’objectif minimum, c’est la Ligue des champions », a assuré l’entraîneur Antoine Kombouaré, maintenu par les Qataris. « Parce qu’on a fini 4e la saison passée et que l’idée est de franchir un palier, et aussi parce que, vu le recrutement, on ambitionne au moins la troisième place. »
C’est peu dire: outre Pastore, qui ne jouera pas tout de suite, le PSG a attiré trois internationaux français (Ménez, Matuidi et Gameiro), deux gardiens (Douchez, Sirigu) et deux renforts en défense (Sissoko, Bisevac).
Et je trouve que c’est juste normal. Paris est la capitale de la France et doit rivaliser avec le gotha européen et mondial. La critique n’a donc pas sa place.
Que signifie pour moi le PSG ?
Le Paris Saint-Germain a fêté l’année dernière ses 40 ans.
Mon premier souvenir au Parc des Princes (le nom du stade de la Porte de Saint-Cloud et de la porte d’Auteuil) a été à mes douze ans, le samedi 12 juin 1993. C’est la finale de la coupe de France, PSG – Nantes avec sa pléiade de stars et de grands joueurs : Bernard Lama, Ricardo, Georges Weah, David Ginola, Antoine Kombouaré, Claude Makelele,… J’y étais avec mon frère jumeau et mon père. Paris a gagné 3 -0. C’était beau. Le Président de la République François Mitterrand remettait la coupe à Paul Le Guen et Antoine Kombouaré dans un stade complet avec 45000 spectateurs. Il y avait des couleurs, des paillettes, de la joie, des sourires et de la fierté.
Ce mélange d’émotions, c’est l’esprit que je me suis toujours fait du football et de la capitale de la France ; Paris, ville lumière.
Le Paris Saint-Germain en 1970, c’est l’histoire de jeunes passionnés, Daniel Hechter, Jean-Paul Belmondo, Guy Crescent (Président de la société de transport Calberson), Pierre-Etienne Guyot (responsable du Racing-Club de France), Enrico Macias, Sacha Distel, Annie Cordy, Jean Richard, Mireille Mathieu, Robert Castel et surtout 20000 souscripteurs. C’était l’époque des pionniers, des amoureux du football, du sport et de la vie.
Depuis, le club a gagné 14 titres (2 fois champion de France, une coupe d’Europe, 8 coupes de France, 3 coupes de la Ligue) et a connu de très grands noms (Joël Bats, Safet Susic, Luis Fernadez, Dominique Bathenay, Mustapha Dahleb, Dominique Rocheteau, Gérard Houiller, Henri Michel, Jocelyn Angloma, Daniel Bravo, Arthur Jorge, Valdo, Rai, Vincent Guérin, Leonardo, Nicolas Anelka, Youri Djorkaeff, Marco Simone, Okocha, Gabriel Heinze, Ronaldinho, Pauleta, Ludovic Giuly,…).
L’année dernière encore, le PSG ne faisait plus rêver. Pire, il faisait peur et faisait fuir. La violence et les résultats médiocres faisaient mourir le club à petit feu. Mais tel le Phénix qui renaît de ses cendres, le club retrouve son ambition et de la lumière.
L’histoire du Paris Saint-Germain se divise en cinq périodes à mon sens.
1) La période familiale avec Daniel Hechter dans les années 70.
2) Puis avec Francis Borelli, c’était l’ère du patron proche de ses joueurs à façon Bernard tapie version l’Olympique de Marseille (OM) des années 90 sans le côté fric.
3) L’arrivée de Canal Plus a fait passer le club à un stade supérieur, celui de l’ambition et du spectacle. Michel Denisot et Bernard Brochand (actuel député-maire de Cannes) avaient d’ailleurs symbolisé cette période par le slogan « PSG fait nous rêver ».
4) Mais depuis 1998, le PSG a connu neuf présidents (Charles Bietry, Laurent Perpère, Francis Graille, Pierre Blayau, Alain Cayzac, Simon Tahar, Charles Villeneuve, Sébastien Bazin et Robin Leproux). Autant dire, qu’avec cette instabilité, il n’y a aucune possibilité de construire et de bâtir en toute sérénité.
5) Et enfin, l’ère du Qatar et les promesses d’un grand club.
Le PSG doit continuer à faire rêver la France, avec d’autres grandes équipes comme l’Olympique de Marseille (OM), l’Olympique de Lyon (OL) ou encore Le Losc (Lille).
Le PSG doit continuer à faire rêver la France et l’Europe, tout simplement parce que l’Histoire doit s’écrire et ne pas se terminer…
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